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Podcast #11 Le minimalisme
Je m'en tape
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Le minimalisme

Le podcast résumé :

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue pour la chronique je m’en tape, une émission dédiée à la découverte du développement personnel pour créer une vie qui vous ressemble en développant vos savoir-être.

Je suis Émilie Adam coach en développement personnel et professionnel et je suis heureuse de vous présenter cette chronique dont le principe est de rendre accessible une notion de développement personnel et de donner des éléments concrets pour avancer.

Alors c’est parti aujourd’hui nous allons parler du minimalisme.

Le minimalisme est une sorte d’art qui consiste à épurer son espace de vie et à se limiter à certaines possessions pour ne garder que l’essentiel. En gros c’est choisir de consommer différemment, vivre mieux avec moins de choses pour se concentrer sur ce qui compte vraiment pour nous. Dit comme ça, ça à l’air d’être l’inverse de la réussite sociale où il faut toujours plus. D’ailleurs les SDF sont de vrais minimalistes pas forcément par choix, c’est plutôt ça le problème.

Du coup je vais créer une chronique minimalisme, alors à la semaine prochaine ! Non je déconne je vais quand même vous raconter 2, 3 trucs.

Il y a quelques années, je ne maîtrisais absolument pas cet art. Au contraire j’achetais ce que je voulais, sans trop me soucier de l’utilité et je pensais que j’étais libre grâce à cela. J’habitais un grand appartement rempli d’objets en tout genre, de vêtements et de meubles pour ranger toutes ces choses. Et je ne voyais pas vraiment en quoi c’était un problème. Le vide me faisait peur, donc je remplissais les espaces pour me rassurer. Bien sûr je n’avais pas conscience de ces peurs à cette époque. Et quand je me sentais moins bien j’achetais de nouvelles choses qui me permettaient de me sentir mieux l’espace d’un instant.

Puis vint le fatidique déménagement… je me mets à faire mes cartons et à l’époque, étant libraire, mon unité de mesure favorite est la palette qui peut contenir environ 20 gros cartons.

Je commence à encartonner une première pièce qui au départ devait me servir de lieu d’entreposage de mes amis pour finir par devenir un lieu d’entreposage de mes nombreuses affaires.
Je vois l’étendue du problème lorsque j’atteins déjà une palette de cartons et qu’il me reste encore la moitié de la pièce à vider et le salon, la cuisine, la salle de bain et ma chambre. Sans parler du mobilier et de la chambre du chat qui n’est absolument pas minimalisme lui non plus.

Mon compagnon avec qui j’emménage à le même problème. Et la maison dans laquelle nous emménageons ne pourra clairement pas contenir toutes nos affaires. Et c’est finalement c’est ce qui me motive à bousculer mes habitudes.

Je cherche sur mon moteur de recherche préféré une solution et redécouvre l’univers du minimalisme dont j’avais déjà entendu parlé sans me sentir concerné par ce truc. À l’époque, je croyais que c’était dormir par terre avec pour seule possession un sac à dos. Bien sûr, il existe des personnes qui vivent comme ça, mais tous ceux qui pratiquent le minimalisme ne sont pas allés aussi loin.

J’achète le livre de Marie Kondo, la magie du rangement, à l’époque elle n’avait pas encore fait sa série sur Netflix.

Et je comprends 3 choses :

Toutes mes affaires doivent être regroupées par catégories pour être triées et rangées.

L’important est de garder uniquement les affaires qui me procurent du plaisir.

Chaque objet doit avoir sa place.

Je décide donc de déballer tous mes cartons et de recommencer avec ces 3 principes. Je regroupe tous mes objets par catégorie, je commence par les vêtements, chaussures et accessoires que je pose sur le lit. Je prends conscience de l’ampleur de mes possessions quand le lit s’écroule sous le poids ! Bon d’accord j’exagère un peu, mais quand même j’avais vraiment beaucoup de choses.

Pour chaque vêtement, je me pose la question : est-ce qu’il m’apporte de la joie ? Je ferme les yeux et j’observe mon corps. Si quand je m’imagine le porter, je ressens du bien-être, je le garde, sinon je le mets dans une des autres catégories à donner, vendre ou jeter.

Au début c’est difficile, je n’ai pas l’habitude de me poser cette question. J’ai plus une conception utilitariste de mes vêtements. Et finalement je me rends compte que je garde beaucoup de choses au cas où, mais que cela ne provoque pas vraiment de plaisir, juste de la neutralité, voir des sentiments plus complexes comme la culpabilité, la tristesse. Par exemple je n’aime pas ce vêtement, mais je ne veux pas le donner ou le jeter, car je l’ai payé cher et je ne l’ai pas porté ou encore il est trop petit, mais je le garde au cas où un jour je rentre à nouveau dedans, etc. Et c’est comme ça que je me retrouve avec 6 bonnets, 7 manteaux, 35 paires de chaussures, 3 combinaisons de ski alors que je ne sais pas skier, juste au cas où.

Puis je me laisse prendre au jeu de cette écoute de moi même. Je m’y reprends à plusieurs fois. Le premier tri n’est pas très efficace, le deuxième j’avance vers la sagesse du minimalisme et quelques jours plus tard le 3e tri est un succès.

Une fois fini, je réduis par 4 le nombre de mes affaires. Je mets en vente les objets de la catégorie vendre, je donne et j’emmène à la déchetterie le reste des affaires. Une application qui s’appelle geev permet de donner facilement, c’est un peu un leboncoin, mais uniquement pour les dons.
Ce qui ne m’apporte pas de joie, me rapporte de l’argent, qui me permet de financer mes vacances.

Puis vient l’emménagement, l’ouverture et le rangement de tous ses cartons. À nouveau je refais ce tri. Pour certaines affaires, j’hésite, alors je les range dans un carton et je me donne 2 mois de réflexion. Si elles ne m’ont pas été utiles, elles seront données ou vendues. Et bizarrement, je me rends compte que 90% de ses affaires ne m’ont pas manqué.

Et voilà, cette chronique pourrait s’arrêter en vous racontant que nous vécurent heureux jusqu’à la fin de nos jours dans la joie et le respect de l’art minimaliste. Eh bien non !

Quelque temps après l’emménagement j’observe que dans certaines pièces c’est rapidement le bazar. Notamment la cuisine, la chambre, le salon, la buanderie…. ah bah partout en fait.

Je prends conscience que ce tri doit être fait régulièrement. 1 fois par mois, j’installe une routine. Je vide complètement une pièce et je la range. Je mets tous les objets à disposition sans avoir besoin de déplacer quoi que se soit pour me servir. Cela évite la flemme de ranger. Je pars d’ailleurs d’un nouveau principe : si la petiote ou mon compagnon n’arrive pas à ranger correctement, c’est qu’il y a un problème : soit la place de l’objet n’est pas clairement identifiée donc j’étiquette.
Soit c’est difficile d’accès donc je change les choses de place et je les rends plus facilement accessibles. Bien évidemment je fédère ma famille à ce nouveau mode de rangement, surtout après leur avoir montré la brochure des vacances qu’on allait se payer.

Tout ça peut paraître fastidieux, certains amis m’ont pris pour une dingue psychorigide, d’autres ont cru que tous les meubles n’étaient pas encore arrivés, mais certains notamment ceux avec enfants étaient plutôt heureux de venir chez moi : “au moins chez toi je n’ai pas peur que mon gamin casse des bibelots”
Et au bout de 7 années de pratique c’est devenu très facile et un plaisir à appliquer. Et puis désormais, être minimaliste, c’est à la mode donc pas d’inquiétude vous serez tendance !

Au-delà de ça, les bienfaits sont tellement nombreux. Déjà le ménage me prend beaucoup moins de temps. Le robot aspirateur peut passer quasiment partout sauf dans les escaliers en fait… Pas besoin de bouger 36 objets pour faire la poussière. Faire le ménage, la lessive ou la vaisselle prend beaucoup moins de temps lorsque l’on garde uniquement l’essentiel.

Les espaces même petits sont plus accessibles, clairs, spacieux. On peut s’y déplacer facilement sans se prendre le pied dans un meuble.

Le minimalisme est ressourçant, être au milieu d’objets qui s’entassent, nuisait à ma concentration. Je regardais régulièrement ces choses et étaient facilement distraite visuellement.

Du coup j’ai plus de temps et d’énergie pour l’essentiel, partager des moments avec ma famille ou vivre des expériences.

Je me sens légère, en paix, je sais exactement ce que j’ai. Je me sens libre. Mes affaires les plus importantes tiennent dans un sac à dos. Je n’ai pas de sac à main. Tout tient dans mes poches.

Le minimalisme c’est aussi lutter pour l’environnement. Il s’oppose à l’obsolescence programmée puisque je possède uniquement ce qui me sert, du coup mes achats sont plus réfléchis.

En fait finalement ce sont mes affaires qui sont à mon service et pas moi qui suis au service de mes objets.

Et pour ceux qui ne sont pas totalement convaincus et bien je fais des économies et je récupère de l’argent en vendant des affaires inutilisées.

Et si vous avez encore un doute, regarder un documentaire sur le syndrome de Diogène qui est un trouble pathologique. Les personnes qui en sont atteintes sont incapables de jeter, et accumulent pendant des années des montagnes d’objets. Normalement après avoir regardé ça c’est motivant pour passer à l’action.

Une peur que j’avais et que vous connaissez certainement c’était de me séparer d’un objet et d’en avoir besoin après coup. Après 7 années d’expérience, je peux dire que ça m’est arrivé quelquefois. Et en fait, confronté à ce regret passager, j’ai trouvé plein de solutions comme l’emprunter aux voisins par exemple, ou trouver une stratégie de remplacement. Et c’est assez incroyable la faculté créative que chacun peut déployer face une absence d’objet. D’ailleurs avant je rencontrais un autre problème, je ne savais plus que j’avais cet objet, et je l’achetais à nouveau. Ou finalement j’utilisais les mêmes stratégies que maintenant pour le remplacer quand ce n’était pas possible de l’acheter.

Avec les années, j’ai élargi ma vision du minimalisme. Consommer un peu plus local, durable, marcher plutôt que de prendre ma voiture, réduire mes fichiers informatiques. Et tout cela ça doit évidemment rester un plaisir, si être minimaliste c’est faire de terribles sacrifices pour vous, c’est que peut-être vous n’êtes pas encore prêt pour cette aventure et c’est ok.

Et si vous êtes motivé, mais que votre entourage ne l’ait pas, soyez simplement un peu patient. Commencer par vos affaires à vous et cela inspirera le reste de votre famille. Avec les enfants c’est plutôt simple, nous avons rapidement introduit la notion d’argent de poche et une des manières de se faire de l’argent était pour elle de vendre ses affaires. Et même si elle ne partage pas totalement notre manière de pratiquer le minimalisme, vu qu’elle n’a que 11 ans, elle a rapidement compris que ses anciens jouets pouvaient l’aider à en acheter de nouveaux.

Bon et si vos ados ne sont pas motivés pour le minimalisme et bien vous fermez la porte de leur chambre et tout de suite c’est beaucoup plus rangé et vide.

Il n’y a pas qu’une seule façon de pratiquer le minimalisme. C’est un mode de vie qui doit s’adapter à vous et non l’inverse. Et puis vous n’êtes pas obligé de déménager pour vous imprégner de ce changement, peut-être simplement que le premier pas serait de donner quelques vêtements ou de revendre certains objets qui s’entassent sur les étagères. Et un pas après l’autre vous pouvez ressentir le plaisir de vous délester du superflu. Ou alors vous pouvez prendre tous vos vêtements, chaussures et accessoires, les poser sur votre lit et prendre conscience de vos possessions.

En tout cas je vous souhaite une belle expérimentation et à bientôt pour une prochaine chronique je m’en tape !

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